Calypso Winterwind, un vent de fraicheur.

Tout a commencé il y a une quarantaine d'années. Dans la forêt, une jeune femme émergeait avec difficulté. Tout ses souvenirs de la soirée lui revenaient, et même sans avoir bu une seule goutte d'alcool la veille, se lever et tenir sur ses pieds sans tomber lui semblait miraculeux. Derrière elle, le léger bruit d'un ruisseau se faisait entendre. Après avoir prit le temps de remettre sa robe blanche en place et remit les nombreuses plumes et fleurs qui lui servaient de coiffure en place, elle s'avança vers le cours d'eau - déjà plus présentable, et ne manqua pas de croiser l'homme qu'elle redoutait tant, et qui l'attirait d'une manière plus que dangereuse. Silencieuse, elle s'approcha de la rive, et plongea ses mains dans l'eau. La nymphe se rinça le visage rapidement, puis posa ses yeux sur la forme masculine. Il venait de poser son regard d'émeraude sur la jeune blonde, qui baissa le sien, avant de finalement boire une partie du précieux liquide.


Il était venu se planter devant elle, et la détaillait. L'air moqueur qu'il se traînait toujours semblait s'être un peu estompé. Comment un démon pouvait t-il dire ça sur un ton aussi sérieux ? Il semblait également frustré d'être ainsi repoussé par la jeune femme. Peut-être était-ce là son premier « râteau » ? Ses yeux gris se baladaient sur le paysage, évitant à tout prix de lui accorder de l'attention.


Soudain plus menaçant, il avait prit le menton de la nymphe entre son pouce et son index, l'obligeant à le regarder. Ses traits s'étaient durcis, mais il restait tout aussi attirant aux yeux de la rousse. Son nez était fin, ses yeux grands ouverts et expressifs, et sa bouche simplement irrésistible. La proximité de leurs deux corps lui donnait la nausée, et la poussait à refaire ce qu'elle regrettait déjà. Bien sûr qu'elle avait couché avec ce démon, quelle femme ne l'aurait pas fait ? Leur rencontre avait eut lieu deux jours auparavant, et elle était des plus banales : perdus tout les deux dans un bois gigantesque, ils s'étaient croisés et avait sympathisé – si tant est qu'on puisse sympathiser avec l'un de ces suppôts de Satan, au point de se diriger ensemble vers un village où ils avaient beaucoup discuté. Il l'avait raccompagnée chez elle, où ils durent endurer le courroux des vieilles nymphes, au point de fuir en riant aux éclats, risquant de se perdre à nouveau. Ce qui n'avait pas raté. Ils ont craqué et se sont adonnés au plaisir - charnel – qui leur était offert.
Elle se décida enfin à répondre avec un ton des plus mauvais.


Il ne donna pas à Johanna le temps de développer, qu'il éclata de rire.


La main de l'homme quitta son menton pour serrer l'épaule de la jeune fille, avec une poigne qui l'empêchait de bouger. Au coin de ses yeux, des larmes de fierté commençaient à se former.


Une claque fusa. Quelques secondes après, chacun retournait chez sois sans un mot.. Ils étaient aussi amères et dégoûtés l'un que l'autre.
Les semaines passèrent vite pour la nymphe, qui ne pouvait plus nier l'évidence : ce démon dont elle avait oublié le nom l'avait mise enceinte jusqu'au cou. Plutôt que subir tout un tas de brimades de la part de ses « sœurs », elle préféra s’exiler dans un village de la contrée de la foudre. Elle donna naissance à un garçon, le portrait craché de son père. Ils vieillirent ensemble, intégrés au village qui ne les considérait que comme des humains normaux. Adolescent, il s'enticha lui aussi d'une nymphe, et devint père à l'âge de vingt ans. Mais d'une manière bien plus propre, lui et Alésia s'étaient mariés et installés dans une maison à la limite de la forêt et d'un village. Et je suis née de leur union.
Malheureusement, notre bonheur familial ne fut pas éternel. Il y a un, ou deux ans, la guerre a éclaté. Plusieurs soldats, censés être les gentils et nous protéger du royaume de Vhort, ont pillé et brûlé notre village, dont notre maison. Mon père est mort en voulant nous protéger, moi et ma mère. Cette dernière n'a pas voulu le quitter et l'a « rejoint dans l'autre monde ». J'avais 17 ans, seulement.

Calypso a un clair don pour la magie de guérison. Si elle le voulait, elle pourrait même l'enseigner, ou s'occuper de personnes importantes, mais elle estime que son don est plus utile à la "plèbe". Elle peut aussi créer quelques boules d'énergie électriques, mais qui deviennent rapidement ingérables, et donc, dangereuses.
Son arc est toujours planté dans son dos, il est fait en bois de chêne, particulièrement beau et bien sculpté. Ses flèches sont empoisonnées avec une mixture qui devrait, logiquement, paralyser la personne touchée. Elles ont cependant quelques effets secondaires ... désagréables et imprévus..